Tous les deux ans, les responsables et les coordinateurs de pastorale scolaire se retrouvent pour un temps de rencontre et de réflexion. Cette année la session a réuni 35 participants de trois congrégations : Notre Dame du Calvaire, les Ursulines de Clermont et la Congrégation Notre Dame. Nous étions accueillis à Gramat chez les sœurs de Notre Dame du Calvaire.
L’ensemble des réflexions a porté sur le dialogue et la culture de la rencontre : l’actualité et son lot de violences, l’émergence de positions radicales, les difficultés à échanger et à débattre sereinement, les remises en cause de l’enseignement catholique, ne sont pas sans conséquences dans nos établissements et nous invitent à éduquer encore davantage au dialogue et à la rencontre.
Geneviève Comeau, professeur de théologie aux facultés Loyola de Paris, a présenté les évolutions de la société d’aujourd’hui : une société fragmentée et polarisée, un socle humaniste effrité, le règne de l’individu narcissique, l’accélération du temps. Loin d’en rester à ce constat Geneviève Comeau a souligné quelques pistes essentielles pour les éducateurs/trices que nous sommes :
- Retrouver la « résonnance avec le monde » : « l’inouï est l’étincelle qui fait entrer en résonnance ; ce que nous offrons aux jeunes comporte-t-il de l’inouï ? »
- Réapprendre à débattre : proposer des pédagogies – telles que la ‘disputatio’ – qui visent à écouter l’autre, accueillir ses arguments et approfondir les questions au lieu de chercher à avoir toujours raison.
- Cultiver l’Espérance : si elle ne donne pas toujours de solution, c’est elle qui ouvre des passages.
Aider chaque jeune à découvrir un sens à sa vie, une raison de vivre.
Dans cette société, l’ Eglise traverse elle aussi une crise de transmission et de fragmentation. Le Pape François dans les encycliques « Laudato Si » et « Fratelli Tutti » propose un chemin d’humanisation inspiré par la foi chrétienne et qui peut rejoindre chacun : il s’agit de rencontrer l’autre, de rompre la distance, d’engager un dialogue dynamique qui puisse engendrer une culture de la paix.
Un autre temps fort de cette session a été de marcher ensemble vers Rocamadour. La marche facilite les échanges, la contemplation de la nature, le silence et le rire…
La rencontre a permis de souder le groupe, de renforcer notre désir d’avancer ensemble ; elle ouvre des perspectives d’échanges et de mutualisations d’expériences pour l’année qui vient.